Voyage effectué à Torun, en Pologne, pour les championnats d’Europe masters, Hélène était alignée sur deux épreuves : le 3000m marche indoor et le 5km marche sur route. A travers son aventure de 7 jours, elle vous livre son ressenti sur l’atmosphère sur place ainsi que celui de ses courses.
Découverte et ambition
Partie le samedi avec quelques autres athlètes masters du 44, j’avais deux jours pleins pour récupérer du voyage. J’en ai profité pour découvrir les lieux : apprécier la démesure de l’Arena, l’organisation rigoureuse, repérer la salle d’échauffement, la chambre d’appel, faire une petite séance de relance….
Le 3000m était le mardi, j’étais fin prête et j’avais super envie d’y aller. Peut-être trop : je suis partie comme une bombe, 5’15 au premier 1000! Mais très rapidement, les juges me cartonnent. Deux < apparaissent en face de mon numéro de dossard sur le tableau des pénalités. « Jambe non tendue », c’est rare pour moi d’être avertie pour ce défaut technique. Gros coup de stress. Je réduis carrément la voilure pour éviter le pire. La 1ere est assez loin devant moi mais j’ai déjà mis un tour à la 3eme. Il ne me reste qu’à dérouler en m’appliquant au maximum pour sauver ma place.
Mission accomplie en coupant la ligne en 16’56″26, moins bon chrono de la saison hivernale. Très heureuse de cette médaille d’argent et très touchée par la vague de félicitations que je reçois, bien que je reste très frustrée de la manière dont j’ai réalisé cette 1re course.
Des doutes avant l’issue finale
Le vendredi matin, je ne suis pas sereine, je n’ai pas très envie d’y aller. Mais il y a un classement par équipe et mes 2 coéquipières ont d’excellents chronos, nous sommes bien placées pour un podium. Je laisse mes craintes au vestiaire et finalement une fois sur la ligne de départ, je n’attends qu’une chose : marcher vite et surtout bien.
Je respecte à la lettre mon plan d’action : partir tranquille un peu cachée dans le peloton, ne pas attirer l’attention sur moi et ne pas oublier que la boucle d’1km est à parcourir 5 fois, je dois garder du jus pour la fin. Au fur et à mesure des km, je prends confiance, le peloton s’est étiré mais aucun carton ne tombe. J’arrive à garder un rythme très régulier, je me concentre sur ma technique : j’entends la voix de Patrick dans ma tête « ne laisse pas le bassin s’écraser, garde une belle amplitude, les bras dans l’axe… »
Je marche aux côtés d’une italienne qui s’appelle Elena alors j’ai l’impression d’avoir deux fois plus d’encouragements! Ces derniers ne manquent pas : de nombreux marcheurs français sont venus me soutenir. Mes deux coéquipières françaises sont devant moi, je les croise à chaque demi tour au bout de la boucle. Je sais que je suis devant 2 Lettones sur 3… Ça sent bon l’or!
Je relance un peu dans le dernier kilo pour passer sous les 29′ à l’arrivée. 28’56 », c’est à 36″ de mon record personnel mais mon meilleur chrono d’entrée de saison sur 5, sans m’écrouler en passant la ligne. 3me à l’arrivée de ma catégorie M35 et 1re par équipe : c’est un double podium qui m’attend à au bout du compte pour clôturer ces championnats d’Europe.
2 épreuves, 3 médailles
De cette expérience inoubliable j’aimerais mettre en avant :
- Une salle incroyable
- La gentillesse des bénévoles sur place
- L’émulation entre athlètes Français
- Le soutien de mon club, mes proches, mon coach à distance
- Les 3 médailles, une de chaque couleur qui plus est.
Après un périple qu’elle n’est pas prête d’oublier, la suite se fera sous le maillot de l’ACPA, aux départementaux marche à domicile le 13 avril, puis lors des deux tours interclubs. Tout le club te félicite pour ta persévérance, tes ambitions et ton rayonnement à l’échelle internationale.