Si pour un match de football, 3 arbitres suffisent pour que 22 acteurs puissent s’exprimer, en athlétisme, le ratio n’est pas le même. Quelle que soit la compétition, une quarantaine de juges minimum est nécessaire. Sans eux, pas de compétition, s’ils ne sont pas assez nombreux, les compétitions s’étirent dans le temps.
Ils officient dans l’ombre des athlètes, ce n’est pas eux que l’on regarde mais leur présence est indispensable : les juges. Que ce soit pour chronométrer, mesurer ou enregistrer les résultats, rien ne peut se faire sans eux. Ils sont bénévoles, formés et donnent beaucoup de leur temps pour que les athlètes évoluent dans les meilleures conditions. Chaque club a la charge d’avoir en compétition un nombre de juges proportionnel au nombre d’athlètes engagés. Cinquième club du département en termes de licenciés, l’ACPA est donc l’un de ceux qui doivent en avoir le plus à chaque compétition.
Si de nouveaux athlètes arrivent au club tous les ans, ce n’est pas le cas pour les juges. Si l’on fait abstraction de Céline Bouron (juge depuis 2019 mais entraineuse en parallèle), il n’y a pas eu de nouvelles arrivées de juges depuis la saison 2014/2015. Il est donc grand temps pour l’ACPA d’en former de nouveaux afin de ne pas être pénalisés financièrement ou en terme de résultats.
Quelques informations utiles pour vous convaincre !
Quelques chiffres sur les juges :
Pour une compétition « basique », il faut compter environ une quarantaine de juges pour la bonne tenue de celle-ci : 10 pour 2 concours de lancers, 12 pour 2 concours de sauts, 10 pour les courses et 8 pour les fonctions « annexes » (secrétariat, juge arbitre…). Si l’on parle de grosse compétition, ce chiffre peut être multiplié par 2.
Sur une saison, il y a environ 25 jours, de niveau régional ou départemental, où l’ACPA doit fournir au moins 1 juge. En général, le club doit en fournir 4. Ce qui fait environ 100 journées-juge par saison. A l’ACPA, actuellement, nous disposons de 7 juges (+ 2 qui peuvent donner un coup de main à l’occasion). Si vous effectuez la division, vous vous rendrez compte que cela fait beaucoup de journées sur les stades pour nos juges. Voilà pourquoi nous devons en former de nouveaux.
Mais à quoi servent les juges exactement ?
Les juges ont des spécialités. Selon leurs spécialités, leurs fonctions sont différentes.
Pour les courses, il y a les starters qui donnent les départs et jugent les faux départs. A l’arrivée, il y a les chronométreurs / juges aux arrivées (en cas de défaillance du chronomètre électrique) ainsi que les juges en charge de la photo finish.Pour les sauts, les rôles vont de chef de jury (prise des performances, classement…) à ratisseur pour la longueur en passant par anémomètre, responsable de la planche, responsable du chrono, prise de la mesure.
Pour les lancers, les rôles sont similaires aux sauts sauf qu’il n’y a pas besoin de mesurer le vent ou de ratisser mais il faut ramener les engins de lancers et à la vitesse où tombe un disque, il faut 2 juges pour repérer l’endroit où ce dernier atterrit.
En plus de ces fonctions, il y a les fonctions globales : le juge arbitre qui est le chef de la compétition et responsable de la bonne tenue de celle-ci, le secrétariat qui entre informatiquement les engagés et résultats pour leur publication (en direct et/ou en ligne) et parfois des juges en charge des chambres d’appel.
Bref, vous devriez pouvoir y trouver votre compte.
Quelle formation effectuer pour devenir juge ?
Alors le mieux est de prendre contact avec les juges et/ou entraîneurs du club pour de plus amples informations mais globalement voici le menu :
Pour être juge assistant, il faut assister à 3 modules : 1 module « Ethique et Responsabilité » commun à tous les intervenants en athlétisme et qui nécessite 3h de présentiel / 1 module « Se situer sur un stade » qui nécessite 2h de présence sur un stade / 1 module de spécialité (Lancers, Sauts, Courses…) qui nécessite 2h de présence sur un stade également.Pour être juge, il suffit d’ajouter un module de spécialité de 3h (parfois organisé en 2 soirées d’1h30) et de réussir un QCM final de 20 questions.
Pour les niveaux du dessus, le temps de faire les premiers niveaux, vous serez plus au courant que moi de la formation correspondante.
Bon à savoir, la Fédération Française d’Athlétisme est en manque de juges sur tout le territoire et actuellement, toutes ces formations sont prises en charge financièrement par cette dernière. Alors pourquoi hésiter ?
Pour l’occasion, voici une petite présentation sommaire de nos juges :
Honneur à la plus récemment arrivée : Céline Bouron. Entraineuse des écoles d’athlé et poussins, elle est également juge sauts depuis 2019. Autre Céline, Heulin cette fois-ci, qui est juge sauts au club depuis 2014. Côté sauts, on retrouve également Maryse Chené qui officie depuis 2006 environ. Revenue au club en 2015 mais présente depuis plus de 20 ans, Catherine Garot est juge fédérale lancers et évolue désormais au secrétariat. Sa fille, Bérengère, dispose de la même qualification depuis une quinzaine d’années et comme elle vise la qualification du dessus, c’est au saut que nous la retrouvons cette saison. Si vous regardez au niveau de l’arrivée, vous apercevrez le papa, Jean-Marc qui officie en tant que chronométreur depuis plus de 20 ans. A l’autre bout de la ligne droite, au départ, Dominique Rongeard est starter fédéral et se repose parfois en tant que juge sauts. Tous ces juges peuvent également compter sur 2 soutiens qui sont depuis longtemps au club : Marie-Morgane Paget qui est capable de donner de nombreux coup de main (chambre d’appel, lancers…) et Franck Grémillon qui après 20 ans à entraîner et juger s’est éloigné des stades mais a repris une licence pour donner un coup de main lors des interclubs ou nous nous devons de présenter 6 juges.
Au plus prêt de l’action, indispensable, simple pour les premiers niveaux ; de quoi vous motiver à nous rejoindre.
Pas besoin de s’engager sur 10 ans, ni de s’engager à faire 10 journées par an (celles où vos enfants concourent est un bon début), mais si nous avions 3 nouveaux juges par an pour une durée de 3 ans chacun, cela permettrait à nos juges de se libérer quelques week-ends et évitera la situation que l’on espère ne jamais voir : la compétition annulée au dernier moment faute de jury suffisant (cela commence à se produire dans les départements voisins).
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à venir discuter avec les juges ou entraîneurs pour de plus amples détails.
Samuel Jeannes