Une aventure épique dans les montagnes suisses, italiennes et vosgiennes
Des membres de notre club ont une fois de plus prouvé leur passion pour l’ultra-trail en prenant part à quatre des parcours les plus exigeants et prestigieux d’Europe : la Swiss Peak 360, le Tor des Géants 130 et l’Infernale trails des Vosges. Retour sur ces défis hors du commun où performance, endurance et solidarité étaient au rendez-vous.
Swiss Peak 360 : 380 km à travers les sommets suisses
« La Swisspeaks 360 est une course qui part des glaciers suisses du Haut-Valais et se termine au Lac Léman, au milieu des 4000m alpins et à travers les plus belles vallées valaisannes. Le parcours annoncé est de 380km pour 26000m d+.
Cinq ans après avoir participé et abandonné après 308km, Cyrille et Sébastien tentent à nouveau l’expérience, avec Laurent pour cette 2e tentative.
Le départ a lieu dimanche 1er septembre à 10h. Derniers encouragements entre Cyrille, Laurent et Sébastien et c’est parti. Ils doivent relier l’arrivée au Bouveret avant le samedi suivant à 23h59. Il fait beau et la météo est bonne pour les 2-3 premiers jours de course. C’est une belle première journée pour profiter des paysages avec derrière eux le glacier du Rhône qui s’éloigne déjà. Le seul objectif est d’arriver frais à la première base vie de Fiesch qui est atteinte dimanche vers 20h. Chacun se restaure et repart à quelques minutes d’intervalle. Deux grosses montées de 1500m d+ chacune sont au menu de cette première nuit : SaflischPass et la montée vers le refuge de Lengritz. Cyrille qui a subi une intervention chirurgicale en début d’année est contraint de ralentir un peu, mais les sensations reviennent en fin de nuit et au petit matin.
La deuxième base vie d’Eisten (105km/7200m d+) est atteinte lundi en début d’après-midi. Le moral est bon. La pause est de courte durée pour profiter de la journée pour bien avancer.
La fatigue commence à se faire sentir mais nos coureurs peuvent compter tout au long de la course sur des ravitaillements bien fournis : raclette, choléra, croûte aux champignons, pizzas, pancakes fourrés au jambon et au fromage, etc.
Sébastien, Laurent et Cyrille choisissent de s’arrêter dormir deux heures au ravitaillement de Blüomatt (140km/10200 m d+) mardi vers 4h du matin. C’est leur premier véritable arrêt depuis le début de la course. Sébastien repart le premier. Laurent et Cyrille lui emboitent le pas une heure plus tard.
Au col de la Forcletta, ils quittent la Suisse Allemanique et entrent en Suisse Romande. Désormais, on parle Français ! Les paysages sont magnifiques et l’on aperçoit le Mont Cervin.
Dans la descente vers la 3e base vie à Grimentz (157km/11500 m d+), Cyrille doit composer avec de fortes palpitations cardiaques, ce qui l’oblige à ralentir malgré sa bonne forme. A la base vie, il décide sagement d’arrêter son aventure ici. C’est déjà une très belle performance après ses ennuis de santé de début d’année.
Sébastien et Laurent repartent dans des paysages magnifiques avec des vues splendides sur le lac et glacier du Moiry.
Ils attaquent déjà leur 3e nuit. Un deuxième arrêt pour dormir s’impose. Ce sera à Chemeuille en début de nuit pour Laurent et à Pralong en milieu de nuit pour Sébastien. La remontée vers la 4e base vie de Thyon est mal balisée. La plupart des coureurs se perdent. L’organisation reçoit beaucoup d’appels. Comme beaucoup, Sébastien perdra plus de 30mn et Laurent 1h à chercher leur chemin. C’est par hasard qu’ils se retrouvent tous les deux en cherchant leur chemin !
Ils arrivent à Thyon (205km/15000m d+) mercredi vers 5h. L’organisation annonce un changement de temps à partir du mercredi soir et impose de prendre le kit grand froid.
Après un nouvel arrêt de deux heures, c’est reparti pour une belle journée dans les alpages suisses.
La pluie va commencer à tomber doucement mercredi soir, puis les rafales de vent et le froid s’invitent au fur et à mesure où ils montent vers le Mont Brûlé. Il ne fait pas bon s’attarder en pleine nuit et le ravitaillement de Prassurny (257km/18200 m d+) se fait attendre.
Deux modifications de parcours sont décidées par l’organisation : la fenêtre d’Arpette et le col de la Golette sont contournés. La pluie bat son plein. 24mm de pluie sont enregistrés entre mercredi soir et jeudi midi, dans un froid hivernal. Beaucoup d’abandons ont lieu. La petite cabane qui tient lieu de ravitaillement au dessous du col de la Forclaz (275km/19000 m d+) est un vrai havre de chaleur au milieu du déluge. Tout le monde s’y restaure et s’y réchauffe dans une bonne ambiance. On s’y agglutine comme on peut avant de se résoudre à repartir.
Le froid va perdurer tout le jeudi après-midi puis les éclaircies reviennent en fin de journée. La base vie de Salvan (287km/19600 m d+) est atteinte jeudi vers 17h. Laurent est désormais devant Sébastien et cela ne changera pas d’ici la fin de la course.
C’est reparti pour une 5e nuit vers le lac de Salanfe et le col de Susanfe. Ça commence à devenir dur pour les organismes qui sont fatigués. La pluie a détrempé les chemins rendus glissants par la boue. Les pieds sont humides et des gerçures apparaissent. Le ravitaillement de la cantine de Barme (309km/21700 m d+) au petit matin est très attendu mais ce n’est malheureusement qu’un petit stand spartiate. Ce n’est pas un endroit pour se reposer. Il faut se résoudre à repartir. Heureusement, le soleil est généreux en ce vendredi et réchauffe les corps.
Morgins (330km/22800m d+) est la dernière base vie. La fatigue est présente mais le moral est bon. Un dernier petit dodo avant d’affronter la dernière nuit. A la Tête du Tronchet (340km/23600 m +), on aperçoit enfin le Lac Léman !
La dernière nuit va être rendue difficile par le manque de sommeil. Laurent arrive au Bouveret samedi à 2h en 69e position. Cyrille rejoint Sébastien et ils terminent ensemble les 40 derniers kilomètres pour une arrivée sur le Lac Léman à 11h45. Sébastien termine à la 103e place sur 250 partants et 132 finishers. » Sébastien Blanchard
Tor 130 km dans des conditions extrêmes
Cette année, deux de nos membres ont également pris part au Tor 130 , une course de 130 km avec 12 000 mètres de dénivelé positif. Cette épreuve, plus courte que le Tor des Géants, n’en est pas moins difficile, avec des sections techniques et expose souvent aux conditions météorologiques extrêmes.
Mickael Bourget et Sébastien Riaudel qui ont participé à cette épreuve, ont franchi la ligne d’arrivée démontrant ainsi sa grande maîtrise de la course en haute montagne. Mais leur réussite est aussi liée au soutien réalisé par Eric Cholet qui les a suivi sur cete course.
La difficulté du Tor des Glaciers réside dans la technicité du parcours. Chaque descente demande une concentration extrême, et la météo peut changer en un clin d’œil.
Infernal Trail des Vosges : un défi corsé au cœur des montagnes françaises
En parallèle des grandes épreuves en Suisse et en Italie, Hermann Dupas et Stéphane Gallouedec ont pris part à l’ Infernal Trail des Vosges , un événement désormais incontournable dans le monde du trail en France. Hermann s’est engagé sur le parcours de 200 km avec plus de 10 000 mètres de dénivelé positif et Stéphane sur le 130 km avec plus de 6200md+.
Le domaine des Vosges offre aux coureurs un terrain de jeu spectaculaire, mais extrêmement exigeant, entre forêts denses, montées raides et conditions parfois difficiles dues à la météo (neige). Hermann et Stéphane ont relevé ces défis avec courage et persévérance. Après 40h33 d’efforts, Herman a franchi la ligne d’arrivée victorieux tout comme Stéphane sur ses 130km en 27h15.
Ces exploits renforcent encore une fois l’image de nos athlètes comme des passionnés de défis, prêts à repousser leurs limites sur des terrains variés et techniques.
Un soutien essentiel : le suivi par les membres du club
Si la performance de nos athlètes est à souligner, il est également essentiel de mettre en avant le soutien indéfectible des membres de Cyrille et Eric qui ont suivi les courses de près. En plus d’apporter un soutien moral indispensable aux coureurs, leur suivi en temps réel a permis de maintenir la motivation à son maximum.
Durant ces courses de plusieurs jours, les échanges constants via des messages et les suivis en direct ont été une véritable soutien pour les participants,.
Solidarité et esprit d’équipe
Au-delà de la performance individuelle, l’esprit de groupe et la solidarité entre les membres du club ont été des éléments déterminants dans le succès de ces épreuves. Entraide sur les ravitaillements, soutien moral lors des moments de doute, et partage d’expérience ont soudé nos athlètes dans ces aventures.
Nous tenons à féliciter chaleureusement tous les participants pour leur courage, leur détermination et leur esprit de camaraderie, qui représentent si bien les valeurs de l’ACPA. Que ce soit à travers les sommets suisses ou italiens, nos coureurs ont une fois de plus prouvé que l’ultra-trail est bien plus qu’un sport : c’est une aventure humaine et un dépassement de soi.